Une fois de plus, j’ai pris beaucoup de plaisir à voyager à travers la magnifique campagne de Villamblard et découvrir ses paysages vallonnés, ses larges sentiers sinueux, ses forêts de châtaigniers et ses vieilles pierres chargées d’histoire. Maintenant, je comprends mieux pourquoi tant de randonneurs explorent cette boucle d’environ 9.7 km (au passage, très bien balisée). J’y ai découvert une promenade paisible, charmante qui traverse des prairies verdoyantes, charmants hameaux.
Nous avons franchi la porte du château médiéval de Barrière du XIIIe siècle, situé au beau milieu du bourg de Villamblard. Les collections d’objets forgés de cette forteresse offrent aux randonneurs une occasion unique de découvrir la riche histoire de la vallée de la Crempse. Merci à la mairie de Villamblard et l’association de préservation du patrimoine de faire confiance au public et de laisser cette bâtisse ouverte à tous gratuitement.
Cette expérience éducative n’a fait qu’inspirer mon imagination, mon envie de découverte et c’est avec plaisir que je partage avec vous nos photos.
Nous commençons notre découverte grâce à la gentillesse d’un habitant qui nous ouvre une grille située dans les douves du château. Quelle surprise de découvrir l’ancien emplacement du pont-levis. L’ambiance y est incroyable !
Voici la source qui alimentait jadis les douves. Comme c’est étrange de se dire que ce petit filet d’eau ait pu un jour remplir cet énorme fossé et ainsi protéger les habitants lors des invasions.
Voici la seconde partie des douves. Joli, n’est-ce pas ?
Stig restera dehors avec moi pendant que ma fille arpentera les salles du château.
La cave est le seul reste du logis de la renaissance. Elle fait apparemment la joie de quelques habitants caractéristiques que j’adore : nos petits mammifères volants anti-moustiques, les chauves-souris.
Si vous me lisez, je tiens à féliciter les amoureux de ce patrimoine pour leur dévouement, leurs efforts et leurs sueurs. En effet, suite à un incendie et l’effondrement d’une partie des murs, d’imposants travaux de consolidation ont été entrepris par la commune depuis les années 2000 et une association Wlgrin de Taillefer a été créée en 1996 pour promouvoir la connaissance et la sauvegarde du patrimoine du pays de Villamblard. Le résultat de la restauration est vraiment super ! Par exemple, voici une pièce restaurée, la chambre de Madame, la collection de plaques de cheminée ou encore la restauration d’une des fenêtres du château.
Il est temps de marcher un peu et de découvrir la boucle des crêtes. Et pour ce faire, nous traversons le bourg de Villamblard. Pour une question d’organisation, nous avons décidé de faire la boucle à l’envers. Nous nous arrêtons quelques secondes devant la devanture de la distillerie Clovis Reymond. Pour ma part, je suis une grande fan du sirop de citron spécial. Voici un lien pour les gourmands : Distillerie artisanale Clovis Reymond | Vallée de l’Isle en Dordogne Périgord (tourisme-isleperigord.com)
Caché dans une petite ruelle, le lavoir du Buguet a dû être le théâtre de nombreuses aventures. J’imagine les jours de foire où les bergers et bouviers venaient étancher la soif de leurs bêtes pendant que les femmes pestaient de voir des animaux salir l’eau de la lessive ou bien des marmots éclaboussant les amoureux qui cherchaient un endroit pour se bécoter discrètement.
Je propose à Stig de boire un peu d’eau fraîche avant d’entamer l’ascension de la première crête. En avant..
La boucle des crêtes porte bien son nom. Au sommet de la colline, je décide de faire sécher mon tee-shirt sur Stig. Avouons-le, j’ai fait des excès durant les fêtes de fin d’année et je le paie toujours.🤣
« Au cours de leur étrange et hasardeux voyage,
Extrait de la poésie Carrefour de Renaud Bosc
De succès en critique et d’espoir en écueil,
Combien de pèlerins ont posé leur bagage
Sur ma place, attirés par mon paisible accueil ! »
Nous arrivons à Le Puy sur les hauteurs de Villamblard. Ce bout de chemin attire particulièrement mon attention.
Ce jour-là, me promener au milieu des prairies par cette journée ensoleillée de février m’évoque un sentiment de paix et de calme. La chaleur du soleil, la douce odeur de l’humus et le chant des oiseaux en arrière-plan contribuent à ce sentiment de paix. C’est comme être enveloppé dans une couverture de sérénité qui peut vous aider à oublier vos soucis et à profiter du moment présent.
Qu’il s’agisse de se promener tranquillement ou simplement de s’asseoir près d’une clôture, il y avait quelque chose de spécial dans la nature qui m’apportait joie et contentement. C’est à ce moment-ci que je me suis mise à rêver, à jouer avec les mots de mes pensées pour me demander à quoi rêverait un arbre qui dort ?
C’est l’heure du pique-nique. Stig reste attentif à ce que nous faisons.
En plus de Stig, nous avions un compagnon de voyage qui ne nous a jamais quitté ! Ses rayons nous illuminent ou peignent une vue magnifique sur la vallée, ses anciens séchoirs à tabac et ses étangs.
La promenade s’achève et les quelques centaines de mètres pour rejoindre la halle semblent longs pour Stig : le bitume n’est pas ce qu’il préfère. Le rythme ralentit et je lui propose une pause bien méritée. Maintenant, il ne reste plus qu’à reprendre la route et chercher une nouvelle destination.
En espérant que ce petit reportage vous ait plu,
A bientôt à la découverte des sentiers de Dordogne.
Toutefois pour ceux qui souhaitent découvrir le poème de Renaud Bosc dans son intégralité, le voici :
Le carrefour
Je suis un carrefour au milieu de la plaine
Que viennent fréquenter d’innombrables passants ;
Quels que soient les destins où le vent les entraîne,
Tour à tour, je les vois, un jour, apparaissants.
Qu’ils viennent des bas-fonds, d’orient ou du Parnasse,
Par villes et déserts, fleuves, maquis et bois,
Qu’ils soient grands ou étroits, dans le temps et l’espace,
Plus qu’à Rome, tous les chemins mènent à moi.
Au cours de leur étrange et hasardeux voyage,
De succès en critique et d’espoir en écueil,
Combien de pèlerins ont posé leur bagage
Sur ma place, attirés par mon paisible accueil !
Dans ce relais clément, peu ou prou, ils s’attardent,
Racontant leurs parcours, leurs rêves, leurs tourments,
Leurs rencontres tissées d’anecdotes gaillardes,
De coups de cœur, d’humour, de souvenirs charmants.
Puis ils partent, confiants, pour d’autres aventures,
Me laissant un peu plus riche de leur raison
Pour qu’à mon tour, tenté par l’esprit d’ouverture,
J’envoie des colporteurs vers les quatre horizons.
Renaud Bosc
Magnifique comme toujours ! Merci. Un jour, j’aimerais bien partager une de tes balades !
Hello,
Tu sais que tu es la bienvenue. C’est quand tu veux.
Merci pour ton commentaire 😊