Bonjour à tous,
Voici venu le temps des fleurs et des champs avec une nouvelle histoire de plantes.
Certains chercheurs travaillent sur des projets de grandes ampleurs, très médiatisés, comme la conquête des étoiles, l’exploration des fonds marins, la réunion de noyaux atomiques… Ils recherchent, expérimentent, font progresser nos connaissances et souvent, nous font rêver.
D’autres scientifiques sont plus discrets. Néanmoins, leurs découvertes, invisibles pour la majeure partie de la population, sont extraordinaires. Je voudrais vous parler aujourd’hui d’une révélation de l’Université d’Edimbourg en Ecosse qui a étudié la capacité de vol des graines de pissenlit.
Le pissenlit, si banal aux yeux de tous, utilise le vent pour disperser ses graines : c’est l’anémochorie. Je suis certaine que vous avez déjà soufflé sur leurs têtes.

Comment une graine (akène) suspendue à une si petite touffe de poils ou de soies (pappus) peut parcourir plusieurs kilomètres ? Comment une tête composée à 90% de vide peut-elle flotter aussi longtemps ?
C’est ce que des chercheurs de l’Université d’Edimbourg en Ecosse ont tenté de comprendre. Ils ont construit une chambre de vol et se sont rendus compte que le processus de dispersion des graines de pissenlit est révolutionnaire ! C’est la découverte d’une nouvelle façon de voler. Oui, oui, une nouvelle façon de voler !
Ils ont constaté que les poils souples travaillent ensemble pour créer une bulle en forme d’anneau d’air qui maintient la graine en hauteur. Cet exploit est possible grâce une combinaison parfaite de poils, que ce soit en termes de structure, nombre, écartement, texture, taille…
Selon les chercheurs, ce système serait quatre fois plus efficace qu’un parachute classique et le Dr Cathal Cummins pense avoir « trouvé une solution naturelle pour le vol qui minimise les coûts matériels et énergie, qui peut être appliquée à l’ingénierie de la technologie durable ». Il donne comme exemple, le développement de petits drones de surveillance de la pollution atmosphérique qui ne nécessiteraient peu ou pas de consommation d’énergie. Incroyable, n’est-ce pas ?
Enfant, allongée dans l’herbe, je ne me lassais pas d’observer la perfection esthétique des graines de pissenlit. Mais maintenant, je suis subjuguée par cet exemple parfait de performance évolutive. D’ailleurs, sachez que le pissenlit cache bien d’autres secrets que je vous livrerai prochainement.
A bientôt, je l’espère
Virginie Varlet pour du sentier au potager
Pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article issu directement de l’Université écossaise.
