Afin de nous épargner les chaleurs étouffantes, j’ai choisi volontairement de réduire les kilomètres et comme à mon habitude de privilégier les sentiers forestiers pour profiter de l’ombre des sous-bois. Afin de me faciliter la vie pour les bâter, je me suis garée au stade, toutefois, il y a plusieurs parkings au centre du village.
Une fois de plus, j’ai réalisé moi-même mon circuit de manière à ce qu’il soit adapté à Stig, Haddock et Tistou.. Néanmoins, sachez qu’il existe de nombreux circuits au départ de Beauronne, notamment la boucle des potiers, superbe balade familiale de 11 km (que nous ferons très prochainement). Cette boucle est jalonnée de petits patrimoines, comme je les aime, fontaines, ruisseaux, étangs… idéale pour nos amis à quatre pattes ! Mais je vous en parlerai le moment venu, promis!
Si ces promenades vous tentent, je vous conseille de les programmer dans les environs du 15 aout où se déroule le marché des potiers organisé par la mairie. En effet, depuis 2004, en référence à l’histoire de ce village potier, un marché ponctué d’animations et démonstrations prend place dans les ruelles autour de l’église. C’est une façon de valoriser le travail de ces artisans, qui sont davantage des artistes de qualité.
Pour l’heure, voici en images ce que nous avons découvert sur ce circuit de 4.6 km.
Le nom Beauronne était déjà connu en XIIIe siècle sous Beorona. Cela signifierait en Celte, la « rivière au castors ». On peut donc imaginer qu’il y a 800 ans, les castors sillonnaient les rivières environnantes.
Je vous présente la porte de l’Eglise Notre Dame de la Nativité.
Cette église romane du XIIe siècle a été remaniée entre autres au XIXe, puis au début du XXe siècles. Cela donne un petit air de Toscane. Magnifique.
Après quelques centaines de mètres dans les ruelles du village, nous arrivons aux abords de la forêt. Nous pénétrons sur le chemin du Menuisier.
Les petits loups après leurs « coups de folie » en début de parcours, qui sont davantage « des démonstrations de plaisir », prennent leurs places derrière le chef de file.
Aujourd’hui, ce sont Haddock et Tistou qui portent le bât. Voyant qu’ils s’en soucient guère, je vais amorcer très prochainement la pose des sacs.
A mi-parcours, nous aurions dû trouver un ruisseau pour abreuver les poilus. Malheureusement, il est déjà à sec. Nous sortons la gamelle pliante et les gourdes pour étancher leur soif.
Nous longeons une magnifique prairie, pas encore fauchée. Papillons, grillons, orchidées, marguerites, centaurées et j’en passe sont au rendez-vous. Je prends plaisir à observer toute cette vie et Haddock se remplie l’estomac des herbes hautes des bas-côtés.
« Une humble marguerite, éclose au bord d’un champ, Sur un mur croulant parmi l’avoine folle, Blanche, épanouissait sa candide auréole ; Et la petite fleur, par-dessus le vieux mur, Regardait fixement, dans l’éternel azur, Le grand astre épanchant sa lumière immortelle, – Et moi, j’ai des rayons aussi ! – lui disait-elle. » Victor Hugo – Extrait de Marguerite
J’affectionne particulièrement les chemins creux qui sont malheureusement en régression sur notre territoire. Ils ont pourtant une vrai valeur en tant que patrimoine culturel paysan, paysager, agro-environnemental et écologique, sans compter l’intérêt pour le tourisme vert et les loisirs associés tels que les randonnées pédestres, équestres et vélo.
Les chemins creux font souvent partie des paysages bocagers, dont vous avez ici une belle représentation.
Pour terminer cette petite marche, mais néanmoins très agréable, nous avons cueilli quelques fleurs de sureau noir (Sambucus nigra) pour confectionner un petit vin à tomber par terre.
A bientôt à la découverte des sentiers de Dordogne.