Carte d’identité

Petits noms : pissenlit, dent de lion.

Description : nous employons généralement le nom pissenlit pour désigner toutes les plantes ayant des fleurs jaunes ligulées, placées en capitule plat et dont l’amas de graines forment des boules blanches. Toutefois, il existe de nombreuses espèces qui sont confondues avec les « véritables » pissenlits du genre Taraxacum.  Puisque l’identification semble délicate pour certains, je vous propose une description des différentes parties de la plante pour vous aider à le reconnaître :

Pour commencer, les pissenlits sont des plantes basses dont les tiges creuses, sécrétant du latex portent une unique fleur jaune en capitule de 35 à 50 mm de diamètre. Elles sont perchées entre 30 et 50 cm de haut, toutefois si la plante est tondue régulièrement, les fleurs pourront s’épanouir au ras du sol. Selon les régions, il est possible d’observer sa floraison toute l’année, mais le pic a bien lieu d’avril à juin. Ces fleurs se transformeront ensuite en petites boules plumeuses, un pappus : amas de graines suspendues à des aigrettes en forme de parachute inversé. Oh, j’en suis certaine, vous avez dû essayer d’imiter Éole en soufflant sur sa tête et ainsi l’aider à disperser ses graines, comme cette ancienne illustration de ce très connu dictionnaire : le Larousse illustré.

Cette sauvage est également réputée pour ses feuilles lancéolées mesurant environ 20 cm de long, plus ou moins dentées, lisses, positionnées en rosette. Qui ne connaît pas la fameuse salade de pissenlit ?

Enfin, moins connues, mais tout aussi d’intéressantes, les racines charnues pivotantes mesurant parfois plus de 50 cm lui permettent de résister au gel intense des régions froides. À la fin de l’automne, la partie aérienne disparaît, mais dès que le gel ne mordra plus le sol, elle réapparaîtra pour nous offrir 20 jours plus tard une nouvelle floraison. C’est donc une vivace.

Récapitulatif : 1 fleur par tige + 1 rosette de feuilles en forme de lance très dentées + 1 racine en forme de carotte.

Type de sol et exposition : Bien qu’il ait une excellente résistance au froid, il a toutefois besoin d’un minimum de lumière pour s’épanouir et se régénérer. En France métropolitaine, il se contente d’à peu près tous les types de sols. Toutefois, il aura une préférence pour les milieux neutres et légèrement humides dans des pelouses, le long des chemins ou dans les prés.

Confusions possibles : Les non-initiés pourraient la confondre avec les espèces de crépide, épervière, lampsane, picride, piloselle, porcelle, etc. Sachez que toutes ces espèces sont comestibles. La texture des feuilles et le goût varieront et feront la différence avec les véritables pissenlits.

Le Pissenlit et l’Homme

 Récolte

Parties utilisées : feuilles, racines, boutons floraux et fleurs.

Période de cueillette : Les feuilles se récoltent toute l’année, mais sachez que plus les mois passent, plus elles seront amères. Les racines peuvent se cueillir de janvier à décembre. Toutefois, certains auteurs préfèrent les prélever en automne avant l’arrivée du froid. Les boutons floraux et les inflorescences, quant à eux, se récoltent au mois de mars, avril et mai.

Ne les cueillez pas dans les zones pâturées par des moutons et des vaches. Cela vous protégera des dangers de la douve du foie. Évitez tout autant les zones de cueillette où des pesticides et herbicides auraient pu être utilisés.

Conservation :

Fraiches, les feuilles, racines et boutons floraux se conservent au réfrigérateur. Toutefois, il est préférable de les cueillir au fur et à mesure de vos besoins.

Concernant les racines, vous pouvez les faire sécher, soit en petits tronçons, soit hachées lorsqu’elles sont encore fraiches.

Vous pouvez conserver les boutons floraux et inflorescences dans du miel, du vin, de l’huile ou du vinaigre.

Alimentation humaine

Parties utilisées : Feuilles, boutons floraux, fleurs ouvertes et racines.

Utilisation : Cru ou cuit

Toute la plante est amère, toutefois les jeunes feuilles le seront un peu moins. C’est pourquoi, vous pouvez les utiliser en salade, citons la fameuse salade ardennaise au lard. Pour les feuilles plus âgées, elles seront excellentes en soupe et en purée. Vous pouvez également les utiliser pour remplacer les feuilles de basilic pour la confection d’un pesto.

Les boutons floraux crus accompagneront les salades et une fois cuits, revenus à la poêle, relèveront délicatement les omelettes et les plats de légumes. Vous pouvez également les préparer comme des câpres, confits dans du vinaigre ou du sel. Les fleurs ouvertes servent à confectionner des gelées, du sirop ou du vin. J’aime ajouter les pétales (uniquement les parties jaunes) pour décorer les desserts, salades, biscuits et glaçages.

Enfin, les racines peuvent être mangées crues, toutefois le fait de les bouillir ou poêler permet de diminuer quelque peu l’amertume.

Poêlée de boutons, facile et fameux

Faites tout simplement revenir vos boutons de fleur de pissenlit rincés à l’eau claire quelques minutes avec une cuillère à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique par poignées de boutons, un peu de sel et pour ceux qui aiment, une pointe de piment. Ils accompagneront vos omelettes, viandes blanches et apéritifs.

Astuce : Cueillir vos boutons bien fermes et encore scellés.

Salade de pissenlit aux œufs durs

Pour 4 personnes, faites cuire 4 œufs 10 minutes dans l’eau bouillante. Rincer abondamment l’équivalent d’un saladier de jeunes feuilles de pissenlit et essorez-les. Y ajouter les œufs écaillés, coupés en quatre et la vinaigrette de votre choix. Vous pouvez ajouter des lardons fumés, quelques dés de pomme de terre et une cuillère de crème fraîche pour les plus gourmands. Mélanger et servir aussitôt.

Astuce : Récolter les feuilles avant la floraison.

Gelée de fleurs de pissenlit

Pour commencer, il faudra récolter environ 250 g de pétales jaunes, en veillant à retirer toutes les parties vertes, bien trop amères. De retour à la maison, vous laverez, couperez finement et ajouterez à ces fleurs, 2 oranges et 2 citrons, puis 1.5 litres d’eau. Après une macération d’environ 12 heures au frais, vous ferez bouillir cette préparation pendant 1.5 heures à feu très doux. Vous filtrerez et pèserez le jus extrait et ajouterez le même poids en sucre gélifiant pour le faire bouillir pendant environ 5 minutes. Une fois que le sucre est pris, écumer et verser dans vos pots de confiture stérilisés.

Tempura de fleurs

Commencez à battre un œuf en omelette et puis mélangez-le avec 25 cl l’eau froide gazeuse. Ajouter 100 g de farine tamisée, une pincée de sel et poivre. Pendant que votre huile de friture chauffe, préparer vos fleurs de pissenlit en les passant brièvement dans la pâte à tempura. Déposez-les méticuleusement dans l’huile de friture et faites dorer pendant 2-3 minutes. Retirez de la friture et déposez sur du papier absorbant. Astuce Vous pouvez jouer en ajoutant quelques épices de votre choix ou en optant pour une version sucrée en ajoutant à votre pâte du sucre et de la cannelle.

Petit + Fut un temps, une fois séchées, grillées et moulues, les racines servaient à confectionner un succédané de café sans caféine.

Petit + Les fleurs séchées et réduites en poudre peuvent servir de colorant alimentaire jaune.

Boisson

Parties utilisées : Fleurs en limonade, vinaigre, huile, sirop et vin.

Je vous propose, ci-dessous 2 recettes faciles à réaliser:

Limonade

Remplir une bouteille de pétales fraiches, y ajouter 2 tranches de citron non traité, une figue sèche et environ 50 g de sucre et recouvrir d’eau de source et laisser infuser en plein soleil pendant une journée si les températures sont chaudes ou 2-3 jours en période plus fraîche. La figue est accessoire, néanmoins, c’est une sorte d’indicateur de fermentation, lorsqu’elle remonte, votre boisson est prête. Une fois la fermentation effectuée, filtrer, mettre en bouteilles à limonade (bouchon spécifique) et placer au réfrigérateur. J’ai personnellement ajouté une tranche de gingembre pour apporter une petite touche exotique à ce rafraîchissement si agréable.

Apéritif

Faites macérer 100 grammes de pétales dans un litre de vin blanc pendant une semaine. Puis ajouter un petit verre d’alcool de fruits et du miel selon vos goûts. Mélanger et mettre en bouteilles pour conserver au frais avant de consommer avec modération.

Phytothérapie

Parties utilisées : Racines, fleurs, feuilles

Usage interne et externe : Bain, décoction, gargarisme, infusion, lotion, teinture mère.

Riche en : Nutriments, minéraux, flavonoïdes, lutéine, cholérétique, tanin, potassium, zinc et vitamines B.

Propriétés : Anti inflammatoire, diurétique, sécréteurs de bile et stimulation de l’appétit.

Soigne : Articulations douloureuses, calculs rénaux, cellulite, constipation, convalescence, dégénérescence maculaire, digestion, fatigue, hypertension, infections urinaires, rétention d’eau, rhumatisme, verrue.

Pour soulager les articulations douloureuses, préparer un cataplasme de racine réduit en purée, à appliquer sur les articulations douloureuses, recouvert d’un linge. Pour préparer ce cataplasme, il faudra faire bouillir pendant 5 minutes, 3 cuillères à soupe de racines avec un peu d’eau.

Pour vous aider à lutter contre l’hypertension, préparer une décoction à base de 60 g de feuilles séchées et de racines fendues pour 1 litre d’eau. Faites bouillir pendant 3 mn puis infuser pendant 10 mn. Boire 3 ou 4 tasses par jour.

En cas de fatigue et convalescence, vous pouvez ajouter à vos plats, du basilic, de l’estragon, de la chicorée sauvage, des feuilles et boutons de pissenlit, du raifort cru.

Contre la cellulite, boire froid une infusion de feuilles, à raison de 30 g de feuilles pour 1 litre d’eau bouillante.

Contre la constipation, n’hésitez pas à ajouter des feuilles de pissenlit, de lampsane et de chicorée sauvage dans vos salades.

Vous pouvez si vous souhaitez faire une cure de printemps, cure réparatrice ayant pour but de désintoxiquer l’organisme en le forçant à éliminer ses toxines, boire 4 tasses par jour d’une infusion préparée avec 20 g de plantes de bourrache, chicorée sauvage, fumeterre et pissenlit pendant 3 semaines pendant 10 minutes.

Le pissenlit vous aidera à produire la bile et à évacuer les toxines. Elle est donc une amie pour votre foie. Vous pouvez également boire 1 tasse d’une décoction froide avec 15 grammes d’un mélange de plantes séchées, au préalable bouilli 1 minute, puis infusé 10 minutes. Ce mélange de plantes séchées est composé de 30 g de feuilles de cassis, 20 g de feuilles d’artichaut, 20 g de feuilles de pissenlit et 10 g de fleurs de souci officinal.

Pour accéder à ses propriétés sudorifiques et diurétiques, vous devez boire une décoction préparée avec 100 g de racines pour 1 litre d’eau, bouillie pendant 10 mn, puis infusée 5 mn.

Pour faire disparaître les verrues, appliquez le suc frais directement sur la zone touchée.

L’ensemble des informations indiquées ci-dessus est issu de recherches bibliographiques et/ou de pratiques personnelles. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer un avis médical. L’usage de plantes n’étant pas anodin, il est conseillé de consulter votre pharmacien ou praticien avant leurs utilisations.

Contre-indications

Cette plante étant diurétique, il est probable qu’elle puisse interagir avec des médicaments contre l’hypertension. De plus, le pissenlit étant riche en potassium, il est possible qu’il y ait une interaction négative lorsque vous prenez des médicaments diurétiques.

Lorsqu’il est consommé en petite quantité, il est sans danger pour la plupart d’entre nous. Toutefois, s’il est pris en grande quantité, il peut provoquer des réactions allergiques, des maux et brûlures d’estomac, de la diarrhée.

D’autres annoncent qu’il y aurait une possible augmentation de risque d’ecchymoses et de saignements chez les personnes atteints de troubles de la coagulation. Il est donc conseillé d’éviter la consommation du pissenlit au moins 2 semaines avant la programmation d’une chirurgie.

Enfin, puisqu’il s’agit d’une espèce des composées, les personnes allergiques à la marguerite, au chrysanthème ou au souci peuvent également être allergiques au pissenlit. Le latex des tiges et des feuilles pourrait également causer des dermatites de contact. Enfin, certains écrits disent que les personnes sujettes à l’eczéma pourraient être plus sensibles à des réactions allergiques lors de sa consommation.

Cosmétiques et parfums

Il a la capacité de redonner vie à votre peau en lui apportant du peps. Selon un rapport de Peptides, les fleurs et son latex auraient des actions microbiennes et fongiques. Il serait donc un coup de pouce pour les traitements contre l’acné.

Pour tonifier et adoucir votre peau et pour les teints brouillés, vous pouvez préparer une lotion en préparant une décoction de racines, à raison de 60 g par litre, bouillie 30 mn, puis infusée 2 heures.

Pour peaux grises ou ternes, appliquer une décoction de 50 g de racines pour 1 litre d’eau, bouillie10 mn, infusée 15 mn.

Il est fortement conseillé de faire un test sur une partie non-visible de votre peau au cas où vous seriez allergique. D’autre part, évitez les zones autour des yeux.

Alimentation et soins des animaux 

Chiens : Pour éviter les dérangements liés à la digestion, certaines personnes ajoutent des feuilles de pissenlit dans la gamelle.

Cheval, âne : Colique accompagnée de météorisme : En plus de donner du fenouil sauvage, vous pouvez apporter des feuilles à la ration.

Oiseaux de volière : Ses graines seraient émollientes pour les oiseaux. Elles pourraient être un atout pour les oiseaux ayant tendance à se gratter.

Lapin, cobaye… : Il s’agit d’une source précieuse de calcium, fer et phosphore pour les lapins adultes et en croissance. N’hésitez pas à apporter des tiges, des fleurs et des feuilles à vos protégés. Toutefois, si votre lapin n’a pas l’habitude, faites-le progressivement en pensant à ne pas dépasser plus d’1/3 du volume total de fourrage.

Compagnes et Bio-indicatrices

Grâce à ses racines profondes, il aide à décompacter et aérer les sols et apporte des nutriments aux plantes ayant des racines superficielles.

Selon une étude de la Sofres de 1985 (oui, je sais, ce n’est pas tout jeune), la superficie couverte par les jardins en France serait de l’ordre d’un million d’hectares, soit 15% de plus que la superficie de la Corse. Nos jardins sont donc une ressource vitale pour la biodiversité, car ils fournissent des sortes de couloirs, des espaces verts entre les campagnes ouvertes et permettent ainsi aux espèces de circuler. On appelle ceci des corridors écologiques.

Le moyen le plus simple pour faciliter ces échanges est de préserver des bandes enherbées non tondues, les haies, les arbres vivants ou morts et privilégiez la biodiversité végétale spontanée. Le pissenlit, vous vous en doutez, en fait partie. Il nourrit de nombreux insectes et oiseaux.

Mellifères

La majorité du miel de pissenlit est récoltée dans le Massif Central, les Pyrénées et les hautes Alpes, les abeilles fournissent au printemps un miel doux jaune doré. L’agriculture intensive tente de limiter les pissenlits dans les prairies au profit uniquement des graminées, il est par conséquent, assez rare d’en trouver dans les régions non-montagneuses.

Pneu de l’avenir ?

Taraxagum, un pneu en caoutchouc de pissenlit, vous connaissez ?

Non, ce n’est pas une blague. La firme Continental a remporté en 2016 le prix de l’innovation Award et Greed Award au salon international Automechanika en proposant cette innovation technologique et ainsi faire face aux enjeux environnementaux. Les chercheurs ont, en effet, réussi à fabriquer un pneu comprenant 35 % de matières naturelles dont le latex issu d’un cultivar de pissenlit russe, alternative à la production de caoutchouc naturel d’hévéa, responsable de déforestation massive, en Asie du Sud Est notamment.

Peut-être une nouvelle source de spéculation, puisqu’en 2017, une société chinoise a investi 450 millions de dollars pour la fabrication de ce caoutchouc naturel.

Croyances et coutumes

« Manger les pissenlits par la racine » ou « nourrir les pissenlits par la racine » sont des expressions que nous utilisons depuis le milieu du XIXe siècle. Ses origines ne sont pas claires, exceptées leur sens qui, il me semble, est suffisamment parlant et imaginé pour en comprendre le sens macabre : être mort et enterré.

Le pissenlit fait l’objet de nombreux mythes et jeux.

Elle sert à prédire vos amours. En Bretagne et dans la Beauce, si vous soufflez toutes les aigrettes d’un seul coup, cela signifie que vous êtes très aimé (mais le chiffre correspond également au nombre d’années de vie restante). Mais proportionnellement, plus il en reste sur la tête, moins on vous aime. En Wallonie, pour savoir combien vous avez d’amoureux, il faut souffler trois fois avec conviction et force ; le nombre d’aigrettes correspond au nombre de vos prétendants. Alors qu’en Provence, cela vous donne le nombre d’années qui vous séparent de votre mariage. 

Toujours en Wallonie, il s’appelerait également « horloge« . Comptez le nombre de fois que vous avez soufflé pour éliminer toutes les graines et cela vous donnera l’heure. Si seulement, cela était aussi simple.

Ceci n’est pas une croyance et coutumes, mais un peu de culture musicale pour les mélomanes, une petite surprise des Rolling Stones avec le titre Dandelion, autrement dit Pissenlit :

Culture 

Plantation et  Multiplication

Graines/gr : 900 à 1700  Durée germinative : 2 ans

Tps de levée : environ 12 et 14 jours  Prof. semis : 1 cm maxi

Espacement final sur la ligne : 15 cm Espacement final entre les lignes : 30 cm

Durée de culture :  1 à 3 ans. Vivace, pourtant au potager, il est souvent cultivé en annuel.

Variétés : le pissenlit est récolté dans les champs et les prés depuis des temps immémoriaux. Il est toutefois possible de le cultiver dans son jardin. D’ailleurs, il existe des variétés dites améliorées qui sont  de plus en plus recherchées sur les marchés et les restaurateurs. Vous rencontrerez peut-être :

• le pissenlit à cœur plein amélioré qui se caractérise par un cœur très serré de la grosseur d’une chicorée avec de nombreuses feuilles découpées que l’on blanchie par buttage. C’est une excellente salade d’hiver.
• le pissenlit vert de Montmagny, hâtif, à la touffe pleine. Ses feuilles sont larges, appréciées pour la culture forcée, car il est facile à étioler. Le semis aura lieu de mars à avril,
• le pissenlit amélioré géant, hâtif aux touffes très fournies et aux feuilles très dentelées…

Pique-assiette : Limaces et escargots

Semis

Le pissenlit ayant une racine pivotante assez importante, il est nécessaire de bien ameublir le sol avant le semis ou du moins d’éviter la présence de cailloux.

Il se sème dans toutes les régions de France au soleil ou à mi-ombre dans un sol meuble, de préférence frais et riche en humus. Ce semis en ligne en place a lieu de mars à fin juin. La technique est assez simple : semer trois graines directement dans le sol tous les 15 cm, sur des rangs espacés de 30 cm. Une fois que les plants mesurent 5 à 8 cm, soit 4-5 feuilles, vous garderez le plus beau tous les 15 cm. Arroser régulièrement et pailler pour maintenir l’humidité.

Vous pouvez également semer à la volée dans des caissettes en pépinière. Quand apparaissent les premières feuilles, il sera temps d’éclaircir. Puis, vous repiquerez en place lorsque les plans auront 5 ou 6 feuilles, en prenant soin de rogner l’extrémité des feuilles et des racines.

Petit + Une fois les plants levés, il est important de maintenir la terre fraîche.

Plantation / Division

Il est possible d’éviter le semis en le reproduisant par éclatage des racines. Recherchez des vieux pieds sauvages ou de vos cultivars et prélever en juin ou juillet une partie des racines ramifiées avec quelques feuilles. Plantez ainsi chaque pivot obtenu et vous ne tarderez pas à voir de nouveaux pissenlits apparaître. Pour aider les plants, il est nécessaire d’habiller les plants avant plantation (voir culture forcée).

Blanchiment

De novembre à mars, il sera temps de procéder à l’étiolement ou blanchiment. Il s’agit d’une technique pour limiter l’amertume des feuilles. Il existe plusieurs écoles, je vous en citerai deux :

la culture forcée en cave ou garage : il faut dans ce cas utiliser la même technique que le blanchiment des endives. Pour commencer, il faudra prélever du sol (y compris les racines) les plants de pissenlit et les faire sécher quelques heures pour favoriser l’arrêt végétatif. Sélectionner les plus beaux sujets, c’est-à-dire gros, sans trace de maladie. Après avoir coupé le feuillage à environ 3 cm du collet et conserver entre 5 et 8 cm de racines (vous venez de l’habiller), plantez-les dans une caissette, les uns à coté des autres en ajoutant un mélange de sable et terreau entre eux. Humidifier avec parcimonie pour éviter toute pourriture et placer votre caisse dans une pièce sombre, par exemple une cave, un garage ou à défaut, recouvrir d’un carton.

le blanchiment au jardin : cette technique est utilisée pour les petits consommateurs. Il suffit de recouvrir avec des pots renversés ou des cartons lestés, une quinzaine de pieds. Au fur à mesure de vos besoins, vous récolterez vos salades et disposerez les post sur les pieds suivants. Avant cette opération, il est absolument nécessaire d’aller à la chasse des escargots, limaces et de supprimer les feuilles endommagées.

Astuces

Ne butter pas tous vos plans en même temps. Vous gagnerez à échelonner votre récolte.

Ne coupez pas trop bas les feuilles au niveau du collet pour pouvoir conserver la plantation.

Les feuilles ainsi blanchies sont assez fragiles, il faudra les conserver à plat sans les plier.

Conseils 

Si vous faites décider de cultiver vos pissenlits au jardin, lors de l’arrachage, faites bien attention de ne laisser aucun fragment de racine qui donnerait, au printemps suivant, de nouveaux pieds. Il y a fort à parier qu’ils gêneront vos futurs semis ou plantations.

Certains auteurs préconisent d’attendre 3 ans avant de replanter au même endroit.

 Si votre terre est déjà fumée, il n’y a aucun intérêt à enrichir votre sol.