
Peu farouches, très actives, les mésanges ne passent pas inaperçues, surtout en cette saison. Elles s’aventurent près des maisons et surtout des mangeoires au plus grand plaisir des observateurs d’oiseaux.
Équilibristes de haut niveau, les arbres sont leurs terrains de jeu, de chasse, leurs lieux de vie. Elles y recherchent pendant de nombreuses heures des insectes. Cependant, le mauvais temps approchant, les denrées se font rares. Elles se rapprochent alors des maisons pour y picorer les graines et boules de graisse.
Durant l’hiver, ces oiseaux se réunissent en groupes, bandes de quelques membres à plusieurs dizaines d’individus de la même espèce ou non. Le principe de solidarité est de mise en cas de coup dur. Excepté pour la mésange charbonnière qui, en cas de conditions atmosphériques exceptionnelles est capable de tuer ses congénères pour se nourrir. C’est assez dur à croire et pourtant, cette boule de plumes jaune et noir peut avoir un comportement de serial killer.

Mais l’organisation sociale évoluera dès que les beaux jours réapparaîtront. Les bandes se sépareront pour reprendre un comportement individuel assez territorial. L’instinct de reproduction reprendra le dessus.
La majorité des mésanges nicheront dans des trous d’arbres, mais elles s’approprieront également les nichoirs ou tout autres éléments mis à disposition par l’homme, poteau creux, boite aux lettres…

Mais revenons à nos mangeoires où les observations suscitent tant de plaisir. Voici quelques éléments et photos pour vous aider à les différencier.
Je vous présente la mésange noire. C’est la plus petite de toutes, 11 cm pour 8-10 grammes, le poids de 2 carrés de chocolat. On la reconnaît à sa tête noire, ses joues blanches et une tache blanche sur la nuque. En hiver, elle aura une préférence pour les graines de conifères.

Ensuite, la mésange nonnette, légèrement plus lourde 9 à 12 g pour 12 cm. C’est une petite mésange intelligente qui crée des garde-mangers en prévision les périodes de famine. Elle imite les techniques de camouflage, les astuces des autres espèces qu’elle vient de délester.

La mésange bleue est caractéristique par sa calotte couleur bleue cobalt et sa poitrine et ventre jaune. Elle pèse en moyenne 11 g pour 10/12 cm, à peu de chose près comme sa consœur la nonnette.

La mésange huppée est un peu plus discrète et moins commune. Cependant, sa singularité (vous vous en doutez) est sa huppe très esthétique, chinée noire et blanche. Elle mesure 11,5 cm pour une masse de 10 à 13 g. Elle affectionne les forêts ayant une dominante de résineux.

La mésange charbonnière est la plus grande et la moins agile des mésanges (14 cm pour 16 à 21g). Comme dit en début d’article, elle peut avoir un comportement agressif et dominera souvent ses « cousins » près de la mangeoire.

La mésange à longue queue ne fait, quant à elle, pas partie de la famille des mésanges à proprement parler, mais des Aegithalidae. Pourtant, portant leurs noms, je vous la présente tout de même car charmante à souhait.

Le nourrissage des oiseaux n’est pas un geste anodin. Quelques règles sont à respecter pour accomplir cet accompagnement hivernal avec succès. Pour aller plus loin et éviter des erreurs (parfois fatales), je vous invite à lire l’article suivant :
http://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/nourrir-oiseaux-hiver-autres-informations-00030.html
Joyeuses observations

Thank you!!1
Bonjour,
Pouvez-vous donner quelques informations sur la répartition géographique des différentes « marques » de mésange.
Bel article…
Joevar
Bonsoir Joevar,
Les mésanges de cet article sont visibles partout en France.
Il manque une seule espèce pour compléter la liste des mésanges françaises: la mésange boréale, Poecile montana.
Elle ressemble beaucoup à la nonette; il est d’ailleurs difficile de les différencier. Contrairement à ses cousines, elle n’est pas visible partout en France. Son territoire se situe à l’Est d’une ligne imaginaire reliant les Hauts de France à l’Auvergne Rhône Alpes.
Si vous souhaitez les différencier un article exhaustif est disponible sur ornithomedia :
https://www.ornithomedia.com/pratique/identification/distinguer-mesanges-nonnette-boreale-00584/
A bientôt,
Virginie